Du panjshir à harlem - Medine

Du panjshir à harlem - Medine

Альбом
Jihad le plus grand combat est contre soi-même
Год
2005
Язык
`Francês`
Длительность
431040

Abaixo está a letra da música Du panjshir à harlem , artista - Medine com tradução

Letra da música " Du panjshir à harlem "

Texto original com tradução

Du panjshir à harlem

Medine

J’en ai passé des soirées comme celle-ci à regarder

Le ciel illuminé par les tirs de mortier

48 ans de ma vie sur cette planète

Et je revois mon pays en fouillant bien dans ma tête

Mais ma mémoire me trahit comme mes alliés

Des souvenirs qui n’attendent que d'être coloriés

Et Kaboul reste présente autant que la guerre

D’abord les Russes et puis mes propres frères

J’en ai passé des soirées comme celle-ci à décrocher

Le téléphone incessant qui menace de me tuer

Trois décennies et neuf années sur la Terre

Je repense à mon parcours et ma descente aux enfers

Récemment ils s’en sont pris à ma famille

Alors je vis séparément de ma femme et mes filles

Logé dans un hôtel au cœur de Manhattan

J’attends patiemment comme le font les montagnes

Commandant d’une armée de paysans

Cultivateurs de la terre de boulangers et d’artisans

Une poignée d’hommes libres comme le vent

D’adolescents, avec la guerre dans le sang

J’ai passé ma jeunesse dans le camp des résistants

Je voulais être architecte ingénieur d’Afghanistan

Mais certainement pas un homme politique

Un chef de guerre, une figure emblématique

1965 fut l’année

De l’aveugle qui voit mais le martyr a sonné

Je le sais plus que tout désormais

Que je serais mort avant de voir mon peuple en paix

C’est de famille de mourir violemment

Mon père et ses frères et à mon tour maintenant

J’aurai tenté de laisser un monde meilleur

Plus de justice pour les gens de couleur

Un jour ou l’autre je payerai de mon sang

Le prix d’une liberté arrachée à l’innocent

Inutile de s’enfuir de notre mort

On ne s'échappe jamais du filet de notre sort

L’Islam: mon seul rempart dans cette vie

Une religion de paix c’est de terreur qu’on la qualifie

Je prends mon rôle comme un don venu du ciel

Et quand ça tourne mal je tends les mains vers le ciel

De retour du berceau de l’humanité

Un pèlerinage nécessaire qui m’a rendu mon humanité

L’immunité de l’Afro-américain

Qui combat pour ses frères à la recherche du bien

Depuis ma rupture avec la Nation

J’en suis venu à me poser tout un tas de questions

Le genre de questions sur le sens de ma mission

«Et si les Blancs n'étaient pas tous des démons ?»

Je sais pertinemment où ces idées me conduiront

Vers une mort certaine ou en erreur elles m’induiront

Et peut importe désormais où j’irai

Parsemés d’embûches sont les chemins de la vérité

La capitale est sous contrôle taliban

Des étudiants du Livre qui le comprennent comme des ânes

C’est toute une nation qui part en fumée

Des dirigeants corrompus et leurs promesses consumées

Nos sœurs et nos mères interdites d'éducation

Plus qu’un pas en arrière pour ma civilisation

Indifférence totale de l’Occident

Qui croit encore que la guerre se déroule sans incident

Ma résistance telle une bouteille à la mer

Qui s'échoue sur une île inhabitée comme le désert

Mais il reste en mon peuple assez d’espoir

Pour maintenir les rangs changer le cours de l’histoire

Et les médias m’assimileront à la haine

Le Noir énervé au moindre mouvement dégaine

Précurseur du soulèvement des ghettos

Et responsable incontesté des émeutes à Soweto

Comprenez-moi les Blancs ont brisé ma vie

Assassiné mon paternel et démantelé ma famille

Des familles d’accueil au redressement dans des maisons

De l’escroc d’Harlem jusqu'à la case prison

Tout est de façon pour que le Noir échoue

Désillusion comme de faire croire que nous sommes nés dans des choux

Alors je vis chaque jour comme le dernier

Et spécule sur mon propre décès

Dimanche le 9ème jour de septembre

J’ai rendez-vous avec la presse du monde arabe dans l’antichambre

Deux reporters sympathiques en apparence

Aux visages trop souriants qui inspirent la méfiance

Dimanche 21ème jour de février

Je me rends à l’Audubon Ballroom sans me faire prier

Le public m’attend alors je me presse

Une série de rendez-vous dominicale, sans la presse

Dans ma carrière de militaire qui résiste

J’ai eu l’honneur de rencontrer des centaines de journalistes

Mais aucun qui venait de l’Arabie

Alors expliquez-moi pourquoi ils m’interrogent aujourd’hui?

Je retrouve mon équipe dans les coulisses

Le révérend sera absent mais mon assistant novice

Le remplacera le temps d’un discours

Le temps qu’on vérifie les portes de secours

Poignée de main solennelle, embrassade fraternelle

Je maintiens mes distances d’un réflexe habituel

«Que la paix soit avec vous voyageur»

«Que la paix soit avec toi Massoud le Sauveur»

Ces derniers temps j’ai fait office de lampe-torche

Pour éclairer mon peuple, sorti la langue de ma poche

Mais je sais bien qui complote autour de moi

En plus des anciens coreligionnaires, ça pue la CIA

«Admiratif d’un combat hors du commun

Je vous salue frère Massoud de la part de tous les miens»

«Peut-être avez-vous quelques questions à poser?

Faisons besogne avant que l’heure de prier vienne s’imposer»

Depuis mon arrivée sur scène des hommes étranges me fixent

Des têtes inconnues dans les meetings de Malcolm X

«Que la paix soit avec vous frères et sœurs»

«Que la paix soit avec toi notre frère pasteur»

«Dites-moi commandant êtes vous prêt à mourir?

Croyez-vous que votre esprit méritera le martyr ?»

«Mais qui êtes-vous?

Quel genre de question posez-vous?

Et pourquoi la caméra n’est pas branchée mais sur vous ?»

Mais soudain au dixième rang c’est la cohue

«Arrête de fouiller dans ma poche négro tu crois que j’t’ai pas vu ?»

«Calmez-vous mes frères soyez disciplinés

Reprenez votre place que l’on puisse continuer»

Des ceintures d’explosifs contre le ventre

Ils acclament la grandeur de Dieu et mettent fin à l’attente

Et dans la pièce des fragments de peau se déchirent

Ce soir le lion est mort dans la vallée du Panjshir

J’allais poursuivre mais j’aperçois un homme armé

Je crois que c’est un noir, il sont plusieurs à s'énerver

Saisissant les évènements, un dernier sourire assez noir

Assassiné par ses frères fut la Panthère noire

De Massoud à Malcom, du Panjshir à Harlem

Le combat reste le même

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